Les consultations chez le psychologue sont remboursées par la sécurité sociale
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Depuis ce jour, le mardi 5 avril, les consultations chez le psychologue sont désormais prises en charge par la sécurité sociale. Cela fait suite à une mesure qui a été annoncée en septembre dernier pour faire face à la recrudescence des troubles psychologiques pendant la crise sanitaire.
Cela fait précisément suite à l’enquête CoviPrev; une enquête pour suivre l’évolution des comportements et la santé mentale des français pendant l’épidémie de Covid-19. Cette enquête lancée par Santé publique France sur la population générale afin de suivre l’évolution des comportements (gestes barrières, confinement, consommation d’alcool et de tabac, alimentation et activité physique) et de la santé mentale (bien-être, troubles).
Je suis très heureux d’apprendre que après que l’État est détruit l’économie en interdisant de sortir après 19h ou de boire un verre debout dans un bar car c’est bien plus contagieux qu’assis, il finance en plus une étude pour montrer que cela a des conséquences sur la santé mentale des français. Incroyable de découvrir qu’enfermer des personnes chez eux et leur interdire tout contact à une incidence sur leurs comportements et santé mentale.
Le dispositif gouvernemental, sous le nom de MonPsy permet de rembourser 8 séances par an chez le psychologue. Jusqu’à aujourd’hui, seules les consultations chez le psychiatre pouvaient être remboursées par les organismes d’assurance maladie sous certaines conditions.
Pour pouvoir profiter de ce nouveau dispositif, il faut prendre rendez-vous chez son médecin traitant si vous êtes angoissé ou déprimé. Il évaluera votre état et vous orientera vers un psychologue partenaire de son nouveau dispositif MonPsy. Sans ce passage chez le médecin, vous ne serez pas pris en charge par la sécurité sociale. Le premier rendez-vous est un entretien d’évaluation qui a lieu en présentiel. Les 7 autres entretiens peuvent avoir lieu à distance. Chacun des entretiens coûte 30€ à la sécurité sociale excepté pour l’entretien d’évaluation qui coûte 40€.
La dépression n’est pas une maladie
À l’heure où l’État est de plus en plus endetté, où les dépenses de la sécurité sociale ne font qu’augmenter (420 milliards d’euros actuellement) et la qualité des services diminuer, est-il judicieux d’augmenter encore davantage le déficit de la sécurité sociale pour financer un ami virtuel à un déprimé pendant 30 minutes?
La déprime n’est pas une maladie, oui la vie est dure, oui la vie est injuste, oui peut être que vous cumulez toutes les malchances du moment. Mais si vous n’avez pas eu votre augmentation au travail et que votre copine vous a quitté dans la foulée pour partir avec le voisin, ce n’est pas en parlant 30 minutes à 1€ la minute de discussion avec un inconnu que les choses vont s’améliorer.
Ces choses font partie de la vie, oui c’est malheureux, oui vous n’avez surement pas de chance mais il n’y a pas d’autre solution, il faut apprendre à vivre avec ce qui nous entoure, hausser les épaules et repartir de l’avant. Parler à un inconnu vous fera peut être du bien mais cela ne vous fera pas trouver un travail ou ressuscitera vos parents malencontreusement décédés. Le contribuable n’a pas à payer pour ce moment de faiblesse. La dépression fait partie de la vie et touche tout le monde à un moment de sa vie; il faut surmonter l’épreuve, c’est la seule solution.
Le coût pour la société
Le dispositif MonPsy était déjà en test dans 4 départements; 35000 personnes y ont participé. Si chacune de ces personnes à fait ses 8 séances + le rendez-vous obligatoire chez le médecin pour les prescrire, cela représente 9 625 000 euros. Presque 10 millions d’euros pour un petit test non médiatisé sur 4 départements. Combien cela va-t-il coûter maintenant que celà soit disponible sur les 100 départements français et médiatisé partout ? Cela risque de coûter des centaines de millions au contribuable pour un résultat nul.
Les conséquences du covid étaient prévisibles
Enfermer des personnes chez eux et leur interdire tout loisir était évident que cela allait avoir des conséquences à court et moyen terme sur la santé des français. Établir des mesures aussi drastiques sur des personnes qui ne sont pas à risque a des conséquences non seulement désastreuses pour l’économie (on en subit l’inflation actuellement) mais aussi sur leur santé mentale.
Il était important d’analyser les avantages et inconvénients. Ne fallait-il pas mieux supprimer ces restrictions et risquer d’attraper potentiellement une grippe pendant 3-4 jours ? (Sachant que l’on pouvait aussi l’attraper avec toutes les restrictions).
Combien de personnes étaient heureuses que l’État prenne toutes ces mesures et maintenant ce sont ces mêmes personnes qui se plaignent de l’inflation ou de souffrir de dépression ? Ce sont des mesures qui étaient attendues, il était important de les considérer avant de prendre toutes les décisions. Et une fois de plus, ces mêmes personnes qui ignorent les conséquences de leurs actes souhaitent que le contribuable contribue davantage à leur santé en finançant ce nouveau service de 8 séances gratuites chez le psychologue. Quand allons-nous cesser de nous mettre à genoux pour des personnes qui ne subissent pas les conséquences de leurs propres décisions? Il est indispensable qu’elles n’aient le choix d’autre que d’apprendre de leurs erreurs. En rétablissant sans cesse ces individus, c’est nous qui payons les frais de leurs comportements.
De nombreuses personnes âgées n’ont pas respecté les restrictions. Pourquoi ? Alors que celles-ci étaient les personnes les plus à risque ? Quand on est âgé et que les années suivantes sont de plus en plus incertaines au fur et à mesure que l’on vieillit, certains ont fait le choix de prendre le risque de profiter de ces derniers instants de vie plutôt que de prendre le risque de rester enfermés et ne plus jamais voir personne. C’est un raisonnement logique car n’est-il pas plus malheureux de passer ses derniers moments seuls à ne voir personne que de profiter des derniers moments quitte à risquer d’attraper le covid-19 ?
Les élections présidentielles
Cette mesure arrive aujourd’hui le mardi 5 avril peu avant les élections alors que la pandémie est au plus bas et les beaux jours arrivent (important pour la dépression). Si le gouvernement souhaitait appliquer cette mesure, pourquoi ne l’a t-il pas fait avant ? Est-ce un étrange hasard que cela arrive 5 jours avant le premier tour des élections présidentielles ?
Prise en charge insuffisante
Évidemment, quand il s’agit de prendre l’argent du contribuable pour payer des personnes, de nombreux énergumènes accourent pour se plaindre que les aides ne sont pas suffisantes. La réforme ne fait pas l’unanimité dans la profession. Une tribune dans le journal LeMonde appelle au boycott du dispositif “MonPsy”. Avec plus de 2000 signataires, ce collectif de psychologues estime que les tarifs sont insuffisants. L’État va leur démultiplier leur patientèle et les payer 1€ la minute mais ce n’est pas suffisant. Il en faut toujours plus ! Je propose 5€ la minute payé avec vos impôts bien sûr. Qui dit mieux ?
Les psychologues estiment également qu’ils ne sont pas “des marchands de tapis” et 8 séances remboursées par la sécurité sociale ne sont pas suffisantes considère Myriam Goffard, membre du Syndicat National Des Praticiens En Psychothérapie Relationnelle et Psychanalyse (SNPPsy). Elle propose de “renforcer le dispositif du service public”.
Ces personnes n’ont-elles honte de rien ?
Conclusion
L’État estime que le coût de cette mesure s’élève à 100 millions d’euros par an. N’oublions pas que les lois sont souvent ajoutées mais jamais supprimées. Combien cela coûtera-t-il par an dans 5 ans ? 120 millions ? Et dans 10 ans ? Quelle est la plus value apportée à la société par ces 100 millions d’euros ? Est-il possible d’avoir un meilleur rendement pour le contribuable en dépensant ailleurs ces 100 millions ? Que feriez-vous demain si vous gagniez 100 millions d’euros à la loterie ? Imaginez ce que cette somme d’argent représente et ce qu’il est possible de faire avec; maintenant imaginez que vous recevez cette somme annuellement, que feriez vous avec pour la société ? N’y a t-il pas des affaires plus urgentes à résoudre avec cet argent ?
Cette somme va être utilisée annuellement pour payer des individus à écouter d’autres personnes se plaindre de leur vie. Tout le monde s’en félicite, à part quelques psychologues qui estiment que ce n’est pas suffisant et qu’il en faut encore plus. Quand arrêterons nous d’accepter cette médiocrité et interdire ce gâchis financé avec notre argent ?