Selon wikipedia, la Sécurité sociale désigne un ensemble de dispositifs et d’institutions majoritairement publics qui ont pour fonction de protéger les individus des conséquences d’événements ou de situations diverses, généralement qualifiés de « risques sociaux ».

C’est une assurance obligatoire dont le monopole est détenu par l’État qui permet de protéger les individus en cas d’événements exceptionnels. Aujourd’hui je vais me concentrer sur la branche maladie uniquement et vous proposer une autre alternative.

Comme dit précédemment, la Sécurité sociale est une assurance obligatoire dont le monopole est détenu par l’État. Vous êtes donc obligé de contribuer à celle-ci. Une alternative possible est la privatisation afin de faire jouer la concurrence entre les différents fournisseurs d’assurance. Cela permet de développer la qualité du service, d’optimiser les coûts pour enrôler un maximum de clients ou alors élargir la gamme pour permettre aux clients de prendre l’assurance qui convient le mieux à ses besoins et ses finances. Je ne vais pas parler de cela aujourd’hui mais uniquement du système actuel. Tout d’abord il faut comprendre pourquoi utilise-t-on la Sécurité sociale ?

Quel est l’intérêt de la sécurité sociale

Pourquoi met-on tant en avant la Sécurité sociale ? Pourquoi sommes-nous si contents de bénéficier de ce système de santé ? Nous contribuons tous les mois à alimenter cette assurance. Elle permet de prendre en charge les frais médicaux lors d’événements exceptionnels. Si demain vous subissez un grave accident ou découvrez que vous avez une maladie grave comme un cancer, vous bénéficiez d’une prise en charge et vous n’aurez pas à vous acquitter des frais médicaux qui peuvent s’élever à plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’euros.

C’est l’intérêt principal de la Sécurité sociale car si demain vous êtes malade et que vous avez besoin de voir un docteur et d’acheter des médicaments vous pouvez par vous même dépenser quelques dizaines ou centaines d’euros pour obtenir ces services. Si vous n’avez pas l’argent nécessaire, ne pas avoir accès à ces services ne vous rendra pas plus malade pour autant ou ne vous mettra pas en danger de mort. Si vous le souhaitez, il est toujours possible d’emprunter un peu d’argent. Par contre si en allant travailler vous vous faites renverser et devez vous faire hospitaliser d’urgence, vous n’avez pas forcément 30 000€ pour rembourser ces frais. Et si par chance vous les aviez, vous n’avez pas pour projet de détruire tous vos économies pour rester en vie.

C’est là tout l’intérêt de la Sécurité sociale, elle permet avant tout de vous couvrir lors d’un événement exceptionnel et de lisser tous ces frais démesurés sur l’ensemble de la population. Vous pouvez pallier par vous même à tous les petits chocs occasionnels qui arrivent régulièrement comme une grippe, un bilan santé chez le médecin, problème de dents, etc.. Mais si un choc infiniment rare comme la découverte d’une tumeur survient, vous ne pouvez pas encaisser ce choc. La Sécurité sociale est là pour cela.

Nous ne sommes pas dans un jeu vidéo où si une erreur est commise il suffit de redémarrer la partie; dans le monde réel nous n’avons qu’une seule vie et aucune sauvegarde. Pouvoir nous assurer est indispensable afin de pouvoir bénéficier d’une “sauvegarde supplémentaire”.

Et si nous arrêtions de tout rembourser

Le déficit et le budget de la Sécurité sociale ne cessent d’augmenter. Il est primordial de trouver une solution. Comme vu dans le chapitre précédent, l’intérêt de la Sécurité sociale est de nous protéger en cas d’événements exceptionnels car ils sont trop coûteux pour que le citoyen lambda ait les moyens de les rembourser.

Je n’ai malheureusement pas réussi à trouver de chiffres officiels sur les 468 milliards de dépenses annuelles (228 milliards le régime maladie, 30 milliards le régime autonomie et 10 milliards le régime accidents du travail) sur la quantité finançant les événements exceptionnels comme certaines maladies et divers accidents graves et celle finançant les dépenses triviales du quotidien.

À l’heure où même la séance chez le psychologue pour déprime est prise en charge par le régime de la Sécurité sociale et est estimé à un coût de 100 millions d’euros par an, il est temps de réfléchir à un nouveau système.

Ces événements exceptionnels sont certes extrêmement onéreux à l’unité mais relativement rares tandis que les frais habituels sont extrêmement courants mais faibles. Je pense que, sans pour autant avoir réussi à obtenir de chiffres officiels, que ces petits frais récurrents représentent plus de la moitié des 468 milliards de dépenses annuelles. Que se passerait-il si nous décidions d’arrêter de les prendre en charge par le régime de la Sécurité sociale ?

Tout d’abord, si nous supposons que seulement un tiers des cotisations servent ces dépenses triviales, nous pourrions alors réduire les cotisations sociales de la même proportion (un peu moins car une partie des cotisations concerne les retraites). Cela représenterait environ 100€ par mois de pouvoir d’achat supplémentaire (un peu moins pour les salaires les plus bas et beaucoup plus pour les plus élevés). En gagnant 100€ de plus par mois, plus de 1200€ à l’année, il est facile de se fabriquer un fond d’urgence de quelques centaines d’euros pour les petits aléas de la vie. Le reste c’est du bonus que vous allez pouvoir dépenser comme vous le souhaiter; c’est davantage d’argent qui sera injecté dans l’économie direct. C’est tout bénef !

Ces estimations ont été faites en supposant que seulement un tiers des dépenses de la sécurité sociale sont utilisées pour ces petits frais récurrents. Il est possible que cela concerne 70% des dépenses; dans ce cas là il s’agirait de plusieurs centaines d’euros d’économies par mois.

Un des autres avantages de cette mesure serait de responsabiliser les citoyens car quand il s’agit de dépenser son propre argent, on fait beaucoup plus attention au prix que lorsque c’est le contribuable qui paie; fini la petite visite chez le médecin car on a un peu mal à la tête parce que l’on a mal dormi.

Une grande partie des petits incidents de la vie sont également évitables. Une bonne hygiène de vie (alimentation, sommeil, activité physique) permet d’éviter bon nombre de maladies. Arrêter de compter sur le contribuable au moindre léger imprévu et prendre sa santé en main serait un grand pas pour la société.

 Évidemment tout le monde n’a pas les possibilités de surveiller son hygiène de vie au quotidien mais il est important de prendre en compte que nous n’avons qu’un seul corps et aucune “sauvegarde”. Si cela permet de réduire les risques de maladie, il faut en saisir l’opportunité. Il est estimé que pour certains cancers, jusqu’à 60% des risques sont provoqués par l’hygiène de vie. Si dormir 7h par jour et manger 5 fruits et légumes peut vous permettre de réduire vos chances d’attraper un cancer de la prostate ou du sein, cela serait dommage de ne pas en profiter.

Nous connaissons tous quelqu’un qui va chez le médecin au moindre bobo, une autre qui va chez le kiné à la moindre petite tendinite ou alors un qui obtient un arrêt maladie de une à deux semaines pour le moindre petit rhume ou mal de dos. Ne faudrait-il pas être plus responsable et gérer ces petits chocs de la vie par soi-même quitte à être absent au travail et ne pas être payé pendant 3-4 jours le temps de se remettre de la maladie ? Je pense que nous sommes capables de supporter ces petits aléas de la vie, surtout que cela permettrait d’économiser plus d’une centaine d’euros par mois, de quoi subvenir à nos besoins si nous ne pouvons exceptionnellement pas travailler pendant quelques jours.

Le citoyen n’a pas à financer la fainéantise du voisin. Si celui-ci a toujours des excuses, ce n’est pas aux autres de payer. Le citoyen sera très heureux de participer au financement de l’opération chirurgicale du voisin, beaucoup moins de participer au financement de sa semaine de repos pour refaire la peinture du salon chez lui. Supprimer la possibilité de commettre ces abus renforcera la cohésion nationale.

Il est de plus en plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez un médecin ou un spécialiste. De nombreux médecins n’acceptent même plus de nouveaux patients. Si les visites n’étaient pas prises en charge par la Sécurité sociale, je suis persuadé qu’il serait beaucoup plus simple de trouver des créneaux disponibles pour prendre rendez-vous. De plus, la population augmente, le nombre de médecins formés stagne, un tiers des médecins actuels vont partir à la retraite dans la décennie à venir et la génération boomer arrive à la retraite. Cela va nécessiter davantage de médecins alors que nous allons en perdre un tiers. Sachant qu’il faut 9 années pour former un médecin généraliste, nous serons cruellement en manque de docteurs dans les années à venir. Trouver des solutions pour alléger les médecins des visites superficielles est primordiale.

Un des autres intérêts est la bureaucratie. Supprimer tous ces petits actes qui doivent représenter une grosse partie de la gestion bureaucratique du système de santé permettrait d’éradiquer de nombreuses dépenses au sein des différents organismes de santé départemental et régional. Encore des coûts de gagné pour le contribuable !

Conclusion

La Sécurité sociale coûte très cher au contribuable, elle est indispensable pour nous protéger des événements exceptionnels. Cependant, une grosse partie de son budget est utilisé pour des besoins superficiels qui peuvent directement être pris en charge par le citoyen si celui-ci accepte de gérer correctement son argent ou part des assurances annexes si celui-ci préfère. Responsabiliser le citoyen pour le rendre administrateur de sa propre vie tout en le couvrant en cas de besoin exceptionnel est une méthode simple pour alléger le système de santé français. Vous serez toujours couvert en cas d’accident de travail mais votre Smecta ne sera plus pris en charge à hauteur de 30% par la Sécurité sociale. Êtes-vous partant ou préférez-vous continuer de financer les soins de votre voisin qui se retrouve chez le dentiste après avoir mangé trop de sucre et oublié de se brosser les dents ?