Le gouvernement va obliger Amazon et la Fnac à facturer plus cher
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Vous avez bien lu le titre, vous ne rêvez pas, la gouvernement a décidé qu’il était bon de contrôler le tarif des frais de port sur les livres. Pour toute commandes en dessous de 35 euros d’achats, un minimum de 3€ de frais de port sera obligatoire.
C’est l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) qui recommandait ces 3 euros. Pourquoi ? Comment ont-ils définis cette somme ? Comment peuvent-ils évaluer à la place des sites e-commerces ce qui est bon pour eux ? Personne ne sait, mais ils le font en tout cas très bien et avec vos impôts !
Le Ministère de la Culture a retenu ces 3 euros, la Ministre Rima Abdul-Malak étant bien plus expérimenté en logistique que Amazon, elle a su de suite qu’elle était la bonne valeur à appliquer.
Seul les libraires ne sont pas satisfait et souhaitaient une livraison à 4,50€ minimum.
On comprend de suite qu’il s’agit d’une simple affaire de corruption, les libraires n’arrivant pas à lutter face aux géants du e-commerce proposant un meilleur service cherchent un moyen pour survivre.
Si le lecteur préfère acheter sur Amazon parce que tous les livres sont disponibles, dans toutes les langues, avec des reviews sous chacun des livres pour se forger un avis, avec en prime une livraison rapide et de qualité c’est son choix.
Si le lecteur préfère faire dix minutes de trajet (quand le libraire est à proximité), parcourir la liste de livres disponibles, voir que le sien n’est pas disponible, le commander sur place, prendre dix minutes pour rentrer chez soi, attendre une semaine que le livre soit arrivé en librairie, faire à nouveau dix minutes de trajet, récupérer le livre et faire les dix minutes de trajet retour c’est son choix. Et grand bien lui en face !
Mais dans un pays dont la devise contient le mot “liberté”, je trouve cela étrange que l’on applique ce type de méthode pour forcer les consommateurs à se diriger vers les librairies.
Il est intéressant de remarquer que les écolos se font également très absent. Parmis les deux exemples, l’un est beaucoup plus optimisé que l’autre et beaucoup moins emmeteur de carbone. L’un necesite deux aller-retour et le maintient d’une boutique, quand l’autre nécessite aucun aller-retour et est optimisé avec de gros centres logistique et des livreurs qui s’occupent en un seul trajet de livrer plusieurs dizaines de personnes diminuant alors énormement l’empreinte carbone du livre. Étrangement aucun des écolos n’a constaté ce gâchis et aucun ne manifestera en collant sa main contre le Ministère de la Culture ou contre la devanture d’un libraire.
Que les libraires face pression auprès du Gouvernement parce qu’ils n’ont pas réussi à s’adapter, je le comprends parfaitement. S’ils peuvent retarder leur mort de quelques années, cela est certe malhonnête et immoral mais c’est dans leur intérêt.
Mais comment cela est-ce possible que ce soit accepter par le Gouvernement ? Je pense en plus qu’une grande majorité de la population est contre cette mesure. Pourquoi l’État travaille contre le peuple ? N’est-il pas sencé être à son service ? Vouloir nuire aux consommateurs en leur forçant des frais supplémentaires est stupide. N’est-ce pas une forme de sabotage ? Ne serait-il pas judicieux d’appliquer une peine financière à tous les politiciens et fonctionnaires ayant participé et approuvé ces mesures liberticides et contre-productives ? Comment faire pour améliorer la vie politique et citoyenne des français si certains font tout pour l’anéantir sans jamais être pénalisé ?
Il est à noter que ces mesures seront également inefficaces pour lutter contre Amazon. Pour faire face à cette mesure, le géant a les moyens d’analyser le panier moyen des consommateurs. En analysant la pannier type, Amazon risque de baisser le prix des livres de quelques centimes. Cette perte financière sera compensée par les nouveaux frais de livraisons obligatoires de 3 euros. La différence de prix sera nulle pour le consommateur. Cela représentera seulement un gâchis financier pour les sites de e-commerce qui devront adapter leurs outils technologiques pour conserver leurs clients. Cela n’est pas trop grave pour Amazon, le géant de Seattle a les ressources nécessaires pour s’adapter. C’est plus compliqué pour les sites e-commerce français qui essaient de faire face à la fois à la concurrence d’Amazon et à la concurrence des libraires physiques. Mais après tout nous avons l’habitude. L’État fait tout pour plomber les entreprises françaises.