Entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, le nombre de défaillances d’entreprises a bondi de 34,6% en France. Pourquoi y a-t-il un bond aussi élevé de faillites ?

Quoi qu’il en coûte

Chaque année, des dizaines de milliers d’entreprises apparaissent et disparaissent. La grande majorité n’atteint pas les 5 ans. Cela est habituel, de nombreuses sociétés essaient de s’insérer dans un secteur d’activité et seule une minorité réussit à se maintenir dans ce domaine. Pourquoi cette explosion soudaine de faillites ?

Le “quoi qu’il en coûte” poussé par le président Emmanuel Macron a permis de maintenir à flot les entreprises pendant la crise sanitaire. Mais comme chaque acte, celui-là a aussi des conséquences. Covid ou pas, de nombreuses entreprises n’étaient pas profitables et auraient dû être en situation de défaillance. Seulement le “quoi qu’il en coûte” a maintenu sous perfusion ces entreprises grâce à la création excessive de monnaie qui cause l’inflation actuelle.

Avec les aides qui s’arrêtent petit à petit, les entreprises ne se retrouvent plus subventionnées et tombent toute en même temps entraînant ce sursaut de défaillances.

Nous payons doublement le prix de ces mesures, nous le payons une première fois pour maintenir en vie ces sociétés en déperdition puis nous le payons une seconde fois avec l’inflation que nous subissons suite à la forte création monétaire.

L’inflation et l’alcool

Quand vous buvez excessivement de l’alcool vous vous sentez joyeux, dans un excellent état et vous passez une agréable soirée. Le lendemain vous en subissez les conséquences: maux de tête, nausées, etc…

C’est la même chose pour l’inflation, quand l’État crée de la monnaie, les nouvelles sont excellentes, l’argent est dépensé et redistribué. Les entreprises bénéficient d’aides, les employés bénéficient du chômage partiel, etc… Tout le monde est heureux, mais plus personne ne produit. Nous nous retrouvons avec plus d’argent sans pour autant avoir produit plus. Tout le monde a plus d’argent, mais il n’y a pas plus de produits. Nous nous battons alors tous pour obtenir les produits existants; l’offre n’a pas changé, mais la demande à augmenté. Que se passe-t-il alors ? Les prix augmentent.

 Le temps que les symptômes se propagent sur toute la population, nous nous retrouvons 18 à 24 mois plus tard à subir l’inflation. L’argent que nous avons sur notre compte en banque nous permet d’acheter moins de bien que 2 ans auparavant.

Qu’aurions-nous pu faire pour éviter cela ?

Dès les premiers mois de la pandémie, nous avions constaté que les risques du covid n’était pas aussi important que prévu. Certes, une crise de cette ampleur aurait bousculé quoi qu’il arrive le marché mais si au lieu d’entraver complètement l’économie pendant des longs confinements (puis avec le passe sanitaire), le gouvernement avait laisser vivre la population, l’économie aurait pu continuer à tourner. Bien sûr, elle aurait fonctionné au ralenti et peut-être que plus d’entreprises auraient déposé le bilan qu’avec la situation actuelle. Mais ne vaut il pas mieux cela que pénaliser tout le monde deux fois d’affilée ?