Le pass Culture est un dispositif d’accès aux activités culturelles mis en place par le gouvernement français à destination des jeunes entre quinze et dix-huit ans. Il permet aux jeunes inscrits de disposer d’un crédit qu’ils peuvent utiliser de façon autonome, alloué en fonction de leur âge, pour réserver des offres culturelles autour de chez eux.

Depuis l’intégration des mangas dans le pass culture, celui-ci fait débat. Doit-on subventionner l’achat de mangas avec nos impôts au nom de la culture ?

Le député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy n’est pas de cet avis. Il a déposé un amendement à l’Assemblée nationale qui a été rejeté.

Le député estime que “Le Pass culture est une initiative intéressante, pour peu qu’elle soit destinée à des activités réellement culturelles”. Il ne considère pas les mangas comme de la “vrai” culture. Mais que considère t-il alors comme de la culture ? Victor Hugo ? Marcel Proust ? Voltaire ?

Jean-Philippe Tanguy sait-il que la “vraie” culture est libre de droit ? et donc procurable gratuitement et légalement sur internet pour toute personne intéressée ?

En France, un livre est libre de droit quand son auteur est décédé il y a plus de 70 ans.

Pour ma part, je considère les mangas comme de la culture, mais je me questionne sur le fait de prélever de force de l’argent à chaque travailleur pour financer les loisirs d’une autre personne. Les impôts doivent-il servir à cela ? Et à quelle moment doit-on s’arrêter ? Avec le pass culture, il est possible d’acheter des films, de la musique, des jeux vidéos ou encore d’aller au cinéma. Jusque où allons nous continuer ? Doit on payer l’abonnement Netflix ou Spotify des collégiens parce qu’il s’agit de culture ?

Il n’est pas possible d’utiliser le Pass Culture pour acheter des biens livrés, ou payer son abonnement à Netflix, Amazon Prime et Disney+. En revanche, Canal, OCS, FilmoTV et quelques autres plateformes sont accessibles, dont bientôt Salto. Étrangement l’égalité des chances en France ce n’est pas tous les jours. Certaines plateformes sont interdites et d’autres autorisées, pourquoi donc ? N’est ce pas là de la corruption ?

Alors pourquoi finance-t-on avec nos impôts quelque chose de déjà gratuit ? Pourquoi personne n’en parle ? Que ce soit dans les médias ou les politiciens, personne ne s’interroge sur le fait que nous dépensons 208,5 millions € de nos propres poches pour financer quelque chose de principalement gratuit ?