Foodwatch, l’association de défense des consommateurs, dénonce la “shrinkflation”, cette “inflation masquée” qui consiste à maintenir ou augmenter le prix d’un produit tout en réduisant la quantité vendue. Foodwatch pointe six produits phares comme le fromage Kiri ou le chocolat Lindt.

L’inflation touche tout le monde, y compris les fabricants de Kiri. Ils doivent s’adapter pour survivre. L’augmentation du prix des matières premières les obligent à augmenter leurs tarifs. Plusieurs options existent, la plus simple consiste simplement à augmenter leurs tarifs mais elle est mal acceptée par les consommateurs. L’autre option possible consiste à réduire les portions et garder ou augmenter légèrement le prix. Ce choix permet d’avoir une augmentation “moins visible” car il devient nécessaire de regarder le prix au kilo pour déceler l’augmentation. C’est l’option choisie par nos fabricants de chocolat et de fromage. Foodwatch s’empresse aussitôt de dénoncer cette “opacité”. Heureusement qu’ils sont là !

Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, saute de suite sur l’occasion, « On ne joue pas avec le portefeuille des Français ».

La Ministre a demandé à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) « de mener immédiatement une série de contrôles afin de constater s’il y a des pratiques commerciales trompeuses ». Je réitère la citation de Olivia Grégoire tellement elle est dramatique: « J’ai demandé à la @dgccrf de mener immédiatement une série de contrôles afin de constater s’il y a des pratiques commerciales trompeuses. ». C’est extrêmement important. Qu’est ce qu’une “pratique commerciale trompeuse” ? À partir de quel moment cela est-il acceptable que nos impôts servent à analyser la taille des pots de Petits Filous ? Les industriels ne sont-ils plus responsables de leurs produits ? Les clients ne sont-ils pas maîtres de leurs achats ? Si le chocolat Lindt ne satisfait plus les clients, ne sont-ils pas libres d’acheter du chocolat Milka ?

Toutes ces augmentations sont causées par l’inflation. Pour réduire l’inflation, réduire les dépenses de l’État est un des moyens les plus efficaces. Plutôt que d’occuper inutilement la Direction générale de la concurrence, on pourrait supprimer quelques dépenses inutiles. Par exemple, 50% des ministères sont inutiles, on pourrait commencer simplement avec le poste de Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. Économiser des millions d’euros sur les dépenses inutiles de Olivia Grégoire et ses 13 conseillers (on se demande bien ce que peut font ces 13 employés à plein temps) serait un très bon début. Cela serait plus efficace que de solliciter la DGCCRF. De plus, tout le monde serait gagnant. Grâce à la baisse de l’inflation, la hausse du prix des produits sera limitée et les consommateurs économiseront quelques centimes sur chaque achat. Les économies réalisées par la suppression de ces ministères inutiles fera réduire les impôts prélevés sur les citoyens, encore un gain d’argent supplémentaire. La DGCCRF ne sera plus sollicitée par des Ministres faisant des requêtes inutiles, et Olivia Grégoire aura plus de temps libre pour se plaindre sur twitter de la taille des bouteilles de sodas. Pourquoi ne pas commencer de suite ?